Dette hors de contrôle : Macron interdit à ses ministres de parler des retraites colossales des boomers

La rédaction
Démocratie Participative
07 mars 2024

 

Macron n’a d’avis sur rien, sauf sur un sujet : la retraite des boomers.

Là dessus, il est intraitable.

À la veille des élections européennes, il veut donc garder le cap de ces sept dernières années et presser toujours plus les actifs pour augmenter les retraites des boomers, son socle électoral.

À cet effet, il a mis au point depuis un moment un numéro de duettistes avec Bruno Le Maire. Il ne se passe plus un mois sans que Le Maire surgisse, visiblement scandalisé, pour aboyer contre l’état catastrophique du déficit public.

Bruno Le Maire n’a jamais fait le rapprochement entre l’endettement toujours plus massif de l’État et le fait qu’il soit le ministre de l’Économie qui l’organise depuis 2017.

À peine s’est-il répandu en imprécations qu’il exige aussitôt des économies. Donc, là, lui et Macron veulent 10 milliards d’euros d’économies.

Les Échos :

C’est un membre du gouvernement, presque amusé, qui raconte : en Conseil des ministres, comme ce mercredi, « personne n’ose moufter contre les 10 milliards d’économies qu’on doit faire même si certains sont en toupie là-dessus et le font savoir au ministre du Budget. Les problèmes de budget, on n’a pas fini d’en entendre parler… » Et il est sûr que les coupes dans les dépenses, ajoute un autre, « ce n’est pas forcément très porteur avec les élections européennes même si on doit absolument les faire ».

Dès qu’un ministre fait mine de remarquer que les pensions colossales des boomers continuent d’enfler à un rythme effrayant, Macron intervient et menace.

Au détour de cet appel à se réveiller, Emmanuel Macron les a mis en garde : pas question d’avancer des pistes d’économies « qui n’ont même jamais été envisagées », relate l’un d’eux, ciblant, rapportent d’autres participants, la sous-indexation des retraites , qui a pu être évoquée pour le futur projet de loi de finances de 2025. « Le président a mis un shoot général en disant qu’il faut arrêter de sortir des mesures qui n’ont même pas été évoquées sauf si vous voulez perdre les élections », raconte un ministre.

C’est vraiment dommage, cette histoire de 10 milliards d’économie.

Si en janvier dernier – il y a deux mois donc – Macron avait évité de gaver les boomers de cash, il aurait non seulement fait l’économie de ces 10 milliards à trouver, mais en aurait encore 4 de plus.

Macron et Le Maire sont très en colère contre Macron et Le Maire.

Histoire de resserrer les rangs et d’inviter à jeter toutes les forces dans la bataille du 9 juin prochain, Emmanuel Macron a aussi lancé, sourit l’un de ceux assis autour de la table : « S’il y a 12 points d’écart [avec la liste du Rassemblement national , NDLR], il n’y en a qu’un dont on est sûr qu’il reste autour de cette table jusqu’en 2027, c’est moi ! »

Alors que certaines de ses sorties depuis le début de l’année ont pu dérouter jusque dans la majorité, le président de la République s’est également félicité au cours du Conseil des ministres de la cohérence de l’action de l’exécutif depuis janvier. Face aux crises, « on a gardé nos boussoles », a-t-il estimé. Visiblement, ne pas effrayer les retraités – qui sont ceux qui s’abstiennent le moins – en mettant dans l’atmosphère des idées de sous-indexation des pensions, fait pour l’instant partie des boussoles.

« Chat échaudé craint l’eau froide », lâche un proche d’Emmanuel Macron, pas étonné de cette sortie sur la sous-indexation des retraites. Il faut dire que le chef de l’Etat reste marqué par la colère qu’avait provoquée au début de son premier quinquennat, pour financer la baisse des cotisations pour les salariés, la hausse de la CSG pour les retraités. Il avait fini par revenir sur cette mesure pour les petites retraites.

Nous en revenons à ce que nous disions suite à la razzia opérée par les boomers en Suisse : la démocratie doit être abolie.

Un politicien n’existe que s’il est élu et pour être élu il doit avoir une majorité électorale. Dans un pays où la moitié du corps électoral a plus de 60 ans, comme en France, la messe démocratique est dite.

Les actifs perdent systématiquement.

Comment un système pareil, qui repose sur la cannibalisation de ceux qui travaillent par ceux qui ne produisent rien, peut-il tenir politiquement si les producteurs n’ont aucun mot à dire ?

C’est de la folie furieuse.

Avec l’envolée des taux d’intérêts, la dette française contractée pour financer devient intolérable pour les victimes de cette pyramide de Ponzi. Cette année, l’État doit trouver pas moins de 300 milliards pour continuer de financer les parasites.

Il faut en venir à l’évidence, rien ne peut être réglé par cette démocratie et ses élections.

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