Il semblerait que les interpellés aient enfreint trop de consignes de tractage

La rédaction
Démocratie Participative
15 septembre 2023

 

L’application rigoureuse des consignes de tractage aurait évité ce développement.

Actu.fr :

« Dans le courant du mois de mai 2023, le parquet de Rouen a été saisi de différents faits de diffusion de tracts antisémites et haineux, soit par envoi par messagerie électronique, notamment à des élus, soit par distribution de tels tracts dans les boîtes aux lettres de particuliers », commence le communiqué du magistrat.

Et d’ajouter : « Compte tenu de la teneur de ces tracts et du grand nombre des destinataires des envois par mail, le parquet national de lutte contre la haine en ligne s’est saisi de cette partie des faits. Le parquet de Rouen est resté compétent pour la distribution de tracts papiers et a saisi de l’enquête la section de recherche de Normandie et l’office central de lutte contre la haine en ligne. »

Ces tracts ont été conçus pour être distribués physiquement, pas numériquement.

Tout ce qui est numérique laisse des traces.

Les enquêteurs sont parvenus à identifier « deux auteurs présumés d’une distribution de tracts à La Neuville-Chant-d’Oisel la nuit du 20 au 21 mai 2023 et de dégradation par ‘tags’ dans cette même commune entre le 5 et le 7 août 2023 (une croix gammée et une inscription ‘France Blanche’ ont été apposés sur un transformateur électrique) ».

Les taggages n’ont jamais été recommandés, mais il est surtout clairement indiqué qu’il ne faut jamais agir deux fois au même endroit, sous aucun prétexte.

Le parquet précise que ces deux suspects « résident dans la région rouennaise ». L’un d’eux s’est par la suite rendu dans la région de Pau (Pyrénées-Atlantiques), où « des interpellations ont été déclenchées le 13 septembre 2023, après une nouvelle distribution de tracts similaires à proximité du mémorial du camp d’internement de Gurs ».

À la suite de ces interpellations, les deux Normands ainsi que trois autres personnes « dont deux habitants de la région paloise », ont été placés en garde à vue.

Le concept même des unités de propagande autonomes commande de ne jamais se coordonner avec d’autres gens.

Une cellule est indépendante, elle ne compte qu’un à deux membres – maximum absolu. Dès lors que l’on viole cette règle, on cesse d’appliquer la philosophie d’action des UPA pour adopter celle d’une organisation.

Toutes les organisations seront identifiées et détruites.

Ces deux militants ont rompu avec la stratégie même des UPA en cours d’engagement.

Des perquisitions ont permis de retrouver « des tracts identiques » à ceux déjà distribués, « des pochoirs correspondant aux inscriptions taguées, un brassard et un drapeau nazi, ainsi que quelques armes de catégories C et D ».

Là aussi, la consigne ferme de ne jamais conserver de tracts démontre sa pertinence. Elle n’a malheureusement pas été appliquée.

D’après le procureur, les auditions des suspects « ont permis de confirmer [leur] sympathie avec l’idéologie d’extrême droite et néonazie et leur familiarité avec l’organisation ‘démocratie participative’, signataire du tract ».

« À ce stade de l’enquête, trois des quatre gardés à vue apparaissent suffisamment impliqués pour que leur défèrement au palais de justice soit envisagé demain matin [vendredi 15 septembre 2023] », conclut Frédéric Teillet.

Hélas, ces militants ont violé trop de consignes, malgré leur caractère impératif :

  • Ils ont mené une action non-recommandée, le taggage
  • Ils ont agi deux fois dans la même commune
  • Ils ont diffusé des copies du tract par internet, laissant des traces digitales exploitables
  • Ils ont rompu avec la stratégie « Werwolf » des UPA et se sont coordonnés avec d’autres personnes, très probablement par internet, alors que leur signature électronique était déjà surveillée suite à la diffusion numérique
  • Ils ont conservé des tracts chez eux

Pour l’affaire de Gurs, il est impossible de savoir qui est à l’origine de la distribution de « 5 ou 6 tracts » dans ce village ostensiblement quadrillée par la gendarmerie depuis des jours. Une provocation est d’autant plus possible que ces militants étaient surveillés. De même pour ce « projet » de dégradation de ce site qui reste à ce stade une allégation gouvernementale.

C’est regrettable, mais sans application stricte des consignes nous sommes incapables d’influer sur le résultat.

Il est très important de faire l’analyse critique de ces erreurs, car elles permettent de comprendre pourquoi les consignes sont données en premier lieu et pourquoi leur respect scrupuleux est essentiel à la sécurité des militants. Ces consignes ne sont pas décoratives, mais vitales.

Nous avons apporté quelques précisions supplémentaires à ces consignes.

Les tractages doivent continuer comme le prouve la grande fébrilité du régime à leur sujet. Mais ils doivent être menés de manière disciplinée, en appliquant avec rigueur la méthodologie recommandée. Le risque zéro n’existe pas, mais cette méthodologie le réduit drastiquement.

Le régime se fatigue face à un tel activisme, il épuise également nerveusement l’ennemi par l’hystérisation répétée des cibles qu’ils entraînent. Dans le contexte générale de balkanisation ethnique en France, leur portée révolutionnaire est incontestable.

Ni témérité, ni lâcheté, du courage et de la rigueur.

La bête hébraïque sera vaincue.

Le forum EELB sera prochainement de retour