Jacquerie : les paysans guettent le gros chèque du juif Attal (texte de fond)

La rédaction
Démocratie Participative
26 janvier 2024

 

Les agriculteurs sont énervés, ils veulent tout péter.

C’est autre chose que les manifs contre la retraite à 64 ans pilotées par les syndicats gauchistes.

Les contradictions internes d’une société sont toujours utiles à analyser, surtout quand ce sont celles que nous expérimentons. Le mouvement des agriculteurs est intéressant à cet égard.

Le soutien de l’opinion au mouvement est sans équivoque.

Il y a plusieurs raisons. La première, c’est que la majorité des Français manifestent par procuration à travers leur mouvement. La plupart des Français travaillent dans des PMI-PME et sont donc, par leur expérience professionnelle, cantonnés à une bulle indépendante des autres. Ils n’ont rien à dire aux salariés de la boîte d’à côté, et encore moins à leur voisin.

Ils sont seuls.

Par leur expérience professionnelle, les paysans sont certes des propriétaires terriens, pour la plupart, mais ils sont versés dans des structures collectivisées, à commencer par leur syndicat, la FNSEA, les coopératives capitalistes, etc..

Leur profession est trop bureaucratisée et étatisée pour être comparée à des artisans ou des chefs d’entreprises indépendants. Ils dépendent tellement des subventions publiques, des chambres départementales d’agriculture et du reste, qu’ils forment une sorte de fonction publique officieuse.

S’ils gueulent contre les réglementations, ils savent également que les aides qui y sont liées conditionnent leur survie. Vous ne verrez jamais un paysan demander moins d’aides, uniquement moins de contraintes réglementaires en échange de cette aide. Demander aux paysans de vouloir devenir indépendants est à peu près aussi pertinent que de demander à un fonctionnaire de la Poste de devenir auto-entrepreneur.

Le paysan que l’écrasante majorité des Français a en tête n’a rien à voir avec l’agriculteur contemporain. Celui-là est généralement passé par les lycées agricoles où le cartel syndical, agro-alimentaire et bancaire, le forme à être un technicien entièrement subordonné aux grands intérêts financiers et rien d’autre.

S’il ne suit pas, il sera euthanasié par le système soviéto-capitaliste qui supervise l’agriculture française et européenne.

L’agriculteur de moins de 40 ans est davantage un manager qu’un paysan. D’ailleurs, la FNSEA est tenue par les producteurs de céréales de la Beauce, qui sont principalement des managers de groupes agro-alimentaires et seulement, dans un second temps, propriétaire d’une ferme ou plusieurs.

Syndicats, multinationales, banques, État, c’est impossible de discerner. Il y a longtemps que tout cela est devenu une seule et même chose.

Même la presse communiste dit des évidences à ce sujet.

L’Humanité :

Arnaud Rousseau a un grand nombre de casquettes, ou plutôt de chemises. Si celle-ci est à carreaux, il incarne l’agriculteur et le dirigeant de la FNSEA, principal syndicat du secteur. Lorsqu’elle est bleu pâle avec cravate en soie, on est face au grand patron, habitué des assemblées générales d’actionnaires et qui parle en millions d’euros.

Arnaud Rousseau est un homme très occupé. On le retrouve administrateur ou dirigeant d’une grosse quinzaine d’entreprises, de holdings et de fermes : directeur de la multinationale Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.), administrateur de la holding du même nom, directeur général de Biogaz du Multien, spécialisé dans la méthanisation, administrateur de Saipol, leader français de la transformation de graines en l’huile, président du conseil d’administration de Sofiprotéol, qui finance des crédits aux agriculteurs. La liste est longue.

Sur sa biographie officielle du groupe Avril, il est dit qu’Arnaud Rousseau a « un parcours atypique ». Pour un agriculteur, certes, beaucoup moins pour un dirigeant, puisqu’il est diplômé de l’European Business School de Paris et qu’il est passé un temps par le courtage de matières premières agricoles, c’est-à-dire leur mise en vente sur les marchés financiers.

Ces contradictions se retrouvent dans ses prises de position. Il défend une agriculture productiviste française pour nourrir les Français, mais consacre ses champs à une production majoritairement destinée à l’export. Il soutient les agriculteurs qui se plaignent de l’augmentation des taxes sur le gazole non routier (GNR), mais il a entériné cette hausse cet été, lors des négociations avec le gouvernement sur le projet de loi de finances. Avec ses homologues grands céréaliers, il est l’un des principaux bénéficiaires de la PAC, quand les petits éleveurs, ceux-là mêmes dont la colère déborde dans le Sud-Ouest, sont les plus lésés. Ce sont deux classes d’agriculteurs bien distinctes, aux intérêts antagonistes. C’est pourquoi il ne peut répondre aux demandes des manifestants sur la hausse du GNR, qu’il a validée, ni sur les marges des groupes agroalimentaires, lui qui en dirige un. Alors, Arnaud Rousseau a un bouc émissaire tout trouvé : l’Europe et ses normes écologiques.

Ce que L’Humanité ne dira jamais, c’est que tous les syndicats ont la fonction de la FNSEA : une bureaucratie parasitaire qui est maintenue par l’oligarchie et l’État pour tenir en respect la base.

C’est le job de la CGT dans d’autres professions.

La CGT parle d’ailleurs comme le MEDEF immigrationniste.

Les gauchistes n’aiment pas les agriculteurs parce qu’ils ne sont pas sous leur contrôle, c’est aussi simple que ça.

Par réflexe, les urbains de droite se disent que les agriculteurs sont de leur bord. Les béotiens sont par exemple choqués par ces histoires soviétiques de surveillance satellitaire.

Pour l’agriculteur du 21e siècle, ce n’est pas de la surveillance, c’est de la toute-puissance technologique simplement mal utilisée.

Vous vous payez un Iphone à 1,000 euros en pensant épater les gonzesses, l’agriculteur se paye un tracteur au prix d’une maison avec un système de navigation hyper sophistiqué pour récolter du blé au centimètre près.

Il y a des fans de tunning et il y a des fans de tracteurs.

Les agriculteurs sont des fans de tracteurs, de moissonneuses et d’engins énormes en général. S’endetter énormément pour en acquérir est leur raison d’être.

Ils adorent bloquer les routes avec ces énormes machines, surtout l’été.

Ils en collectionnent même des maquettes.

Ce n’est ni mal, ni bien, c’est un autre univers.

Le paysan de jadis qui vit dans la tête de l’urbain de droite – ou de gauche – est aussi représentatif du monde paysan actuel qu’un producteur de beuh peut l’être.

On en trouve. Un ou deux, dans l’Armorique profonde. Les écolo-gauchistes des grandes villes en font des films, avec des étoiles dans les yeux.

La chose qui s’en rapproche le plus sont des néo-ruraux venus à la terre par l’écolo-marxisme. Ceux-là ont contracté la maladie auto-immune de l’enracinement sans-frontiériste.

C’est le blut und boden national socialiste, mais revu et corrigé par les zadistes.

C’est une reconstruction du cerveau sur la base de théories marxistes hétérodoxes appliquées au monde rural.

Cette clique se coagule dans la Confédération Paysanne. Au programme, anarcho-communisme agraire, aide aux migrants et, c’est assez drôle, préservation nationale-socialiste des éco-systèmes jusqu’au fascisme assumé.

Là aussi, ils se cachent en Bretagne, bien qu’aucun, ou presque, ne soit breton. À Trémargat, dans les Côtes d’Armor, un soviet s’est formé il y a des décennies déjà.

Bien que les habitants ne l’étalent pas excessivement, c’est une base arrière de l’immigration clandestine dans la région. À partir de 09:30′ :

Tout ça est extraordinairement dogmatique. Les races anciennes d’animaux qu’ils veulent préserver sont généralement des fins de race. Elles sont si étroites numériquement que les élever consiste à entretenir une ultra consanguinité, plus grave encore que celle qui sévit en Algérie. Cela produit des abeilles ou des poules totalement tarées, objectivement finies selon les lois darwiniennes.

C’est là que le constructivisme de gauche joue à fond : en fait de conservation, ils luttent contre les lois de la sélection, quitte à sauver des choses catastrophiques. Mais les écolo-marxistes, avec leur posture biologique ultra-réactionnaire, y tiennent férocement.

Ils vous tueraient volontiers pour sauver une race tarée d’abeilles qui essaime n’importe quand.

Quand on leur demande pourquoi ils veulent préserver une race de poules ancienne, mais métisser l’humanité, ils cessent de fonctionner.

Vous avez donc le choix entre le manager de la FNSEA, esclave des financiers juifs, et Cédric Herrou, esclave des financiers juifs.

Le type de base de la FNSEA se fout énormément de ravager les éco-systèmes, parce que son monde est régi par le nombre de chevaux de son tracteur. En ce sens, ils sont vraiment paysans, parce qu’ils peuvent vous éclater des châtons à mains nues simplement parce que ça les amuse.

Ils le font d’ailleurs.

Ils aiment aussi pousser l’exploitant voisin au suicide pour récupérer ses terres et accélérer la concentration turbo capitaliste des terres que leur dicte le cartel auquel ils appartiennent.

C’est le véritable monde paysan, violent, cruel, égoïste, hypocrite, calculateur, suicidaire, alcoolique. Ce sera toujours ça, le vrai monde paysan.

De temps en temps, le paysan réel débarque dans la réalité urbaine et les déracinés découvrent la brutalité millénaire de ce monde.

Éventrer un sanglier choque ces gens, mais pas leur consommation annuelle de viande.

N’importe quel paysan égorge son cochon.

Il ne bouffera pas ce qu’il produit pour la masse des villes.

Cette violence naturelle jusqu’à la connerie, inséparable de l’ADN paysan, pose problème aux narines sensibles des urbains domestiqués.

Être en colère oui, se révolter non.

La masse urbaine qui manifeste par procuration, via ses écrans, s’énerve : pourquoi ne pas filer le fruit du pillage aux nègres entretenus par les « restos du coeur » ? Rassurons-les : la France le fait déjà en Afrique.

Les agri-managers ne veulent pas quitter le système, ils se plaignent des conséquences logiques du système auquel ils appartiennent tout en voulant s’y intégrer encore plus totalement. Un système soviétisé, mais libre-échangiste, qui considère les agriculteurs exactement comme les agriculteurs considèrent leurs bovins : de la viande à abattre pour une poignée de cash.

Parfois il en manque, parfois il y en a trop. Ce n’est pas le marché qui fait la loi, mais la bureaucratie qui décide de qui euthanasier, sur critères politiques.

L’agriculteur contemporain ne peut pas être révolutionnaire car son horizon se borne aux limites de sa propriété foncière. S’il fait son beurre, le monde peut s’effondrer autour de lui et surtout, de préférence, sur le voisin dont il lorgne les terres.

C’est son expérience catégorielle, il ne peut pas la dépasser. Il ne bouge que lorsque l’éco-système bureaucratique unique et centralisé auquel il appartient est en difficulté et l’affecte personnellement, lui, sur sa terre.

Pour une révolution paysanne, il faut un peu plus que 600,000 personnes pour un pays de 68 millions d’habitants – soit moins de 1% du total. Le temps des révoltes paysannes appartient au passé, quand ils représentaient une masse considérable. Aujourd’hui, ils sont une nuisance de quelques centaines de tracteurs, au mieux, devant une grosse préfecture.

Ils peuvent casser, voire tuer quelques flics, mais pas rien renverser.

L’idée ne leur vient même pas.

C’est, au sens strict, une jacquerie.

Seuls, les paysans n’ont jamais été une force révolutionnaire. Ils sont une force contestataire qui sert de réservoir de violence au profit d’autres, aux visées plus larges.

Pour peu que l’on sache s’en servir.

Regardez un peu ça. Ils ne sont pas en reste de blagues sur les fiottes, mais un euro reste un euro. Si le juif Attal peut se faire mousser en libérateur des paysans insurgés, ils seront très heureux de l’aider, moyennant une poignée d’écus.

Tout ceci pour dire que la conscience révolutionnaire n’est pas subordonnée à l’heure à laquelle on se lève le matin, même si ça peut y contribuer.

La constitution d’une conscience révolutionnaire nécessite un effort identique à celui de l’athlète sur plan radicalement différent. Livré à lui-même, le paysan ne peut, ni veut rien de plus que lui-même. Sa violence est éruptive, subite, feu de paille.

Il y a un ennoblissement au contact de la terre, mais ce contact ne fait pas de l’homme un révolutionnaire. Au mieux, un patriarche précautionneux, ce qui n’est certes pas si mal dans l’environnement actuel.

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