La Rochelle : OQTF appliquée avec retour en Guinée, Ousmane de retour un mois plus tard grâce à son patron

La rédaction
Démocratie Participative
25 janvier 2024

Ousmane Touré et Carlos Foito

Il aurait fallu expliquer à ce raciste de Charles Martel que les maures allaient sauver les restaurants de Poitiers, nous serions déjà musulmans depuis 13 siècles.

Le Parisien :

« Je ne pensais jamais revenir », assure Ousmane Touré pris depuis son retour dans un tourbillon d’embrassades et d’accolades. Embauché comme plongeur et commis (en CDI) au Ginger, un restaurant de La Rochelle (Charente-Maritime), ce Guinéen de 23 ans vient de retrouver ses collègues et amis ainsi que son employeur, Carlos Foito, qu’il surnomme affectueusement « papa. »

« Papa » est portugais. Ce nostalgique de l’empire lusitano-mulâtre se constitue un comptoir colonial à La Rochelle.

La France n’a plus guère d’industries, mais elle a des boomers et des restaurants. Hors de question de transiger sur ce marché d’avenir.

Tous se sont fortement mobilisés pour lui permettre de regagner la France après son expulsion précipitée le 23 décembre dernier, à la surprise générale. Venu « pointer » au commissariat, Ousmane Touré avait fini menotté dans un avion en direction de Conakry (Guinée), escorté par trois policiers.

Mal conseillé, peu au fait des formalités administratives, ce Guinéen n’avait pas contesté à temps son obligation de quitter le territoire français (OQTF). Qualifié « d’employé modèle » depuis son embauche en 2021, Ousmane Touré cochait pourtant toutes les cases.

La pression des élus rochelais et l’intervention de Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime, lui ont finalement permis de décrocher un visa de long séjour et de rentrer lundi à La Rochelle grâce à un billet d’avion financé par le ministère guinéen des Affaires étrangères.

Quand on dit que l’administration est lente et inefficace, c’est inexact. Il a fallu moins d’un mois pour que cette OQTF miraculeusement appliquée soit jetée au panier.

Les notables de La Rochelle, habitués aux agapes maçonniques dans les restaurants de Carlos, ont passé deux coups de téléphone pour passer au dessus de la loi.

Le préfet de Darmanin, lui-même client, s’est fait un plaisir d’aider.

« Papa m’avait promis de m’aider. Beaucoup de gens m’ont soutenu, c’est un truc de fou », sourit le jeune homme de 23 ans encore sonné par cette mésaventure.

Originaire de Coyah, une préfecture située près de Conakry, Ousmane Touré a perdu ses parents à l’âge de 15 ans avant de prendre le chemin de l’exil. Emprisonné durant 45 jours par des Touaregs dans le désert, il a fini par traverser l’Algérie, le Maroc puis la Méditerranée avant d’arriver en France en 2018. Recommandé auprès de Carlos Foito, il a depuis fait ses preuves au Ginger.

« Tout se passait bien, c’est un gros bosseur », confirme son patron, un Portugais arrivé en France en 2011 pour évoluer dans de prestigieuses adresses. Depuis, Carlos Foito a investi dans une dizaine d’affaires et gère directement cinq restaurants. « Je suis moi-même un migrant », insiste ce quadragénaire qui a pris sous son aile Ousmane Touré. « C’est bien de voir un jeune réussir. Dans la restauration, beaucoup de chefs parlent mal aux jeunes et les dégoûtent du métier », assure-t-il.

Carlos le migrant portugais est quand même beaucoup plus riche qu’Ousmane, son domestique musulman.

Beaucoup, beaucoup plus riche.

Sa mobilisation en faveur d’Ousmane Touré lui a pourtant valu de nombreux appels et messages malveillants. « J’ai commencé à avoir peur pour moi et la sécurité de mes salariés », souffle Carlos Foito qui n’imaginait pas un tel déferlement de haine. Son « fils », lui, dit avoir été « sauvé » par cette mobilisation rochelaise. « On l’appelait tout le temps pour le soutenir. Ousmane fait partie de la famille. Cette expulsion a été un déchirement, nous n’avons jamais accepté son départ », confirme Lou Ferreira, l’une des employés du restaurant rochelais.

Décidément, cette colonie portugaise est très agressive dès lors qu’il est question de sa domesticité négroïde.

En théorie, embaucher un clandestin c’est 5 ans de taule.

En pratique, c’est l’aide immédiate du préfet et des articles à sa gloire.

Il y a deux conceptions ici. Celle des métèques et celle des autochtones assiégés. Celle des métèques, qui consiste à débarquer en terrain conquis et en faire venir d’autres, rejoint étrangement celle des huiles en place qui ont besoin d’un personnel abondant dans les établissements où elles tapent la cloche.

Il faut adopter une position nouvelle sur cette question de croissance économique et d’immigration. Si aller au restaurant suppose de se faire envahir par l’Afrique, alors il faudra se passer de restaurant. Ça n’a rien de surhumain. Tout le monde peut cuisiner ou faire un sandwich.

Un jambon beurre explose n’importe quel plat de Carlos machin

Ensuite, il faut aussi procéder à l’arrestation des bandits de l’hôtellerie-restauration qui importent des clandestins et saisir leurs négoces.

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