Essonne : après avoir lynché un Blanc, sursis et pas de mention au casier pour que le migrant camerounais puisse renouveler son titre de séjour

Leutnant
Démocratie Participative
16 février 2024

 

Après une agression particulièrement sauvage et violente (la victime en reste défigurée), un homme de nationalité étrangère a été condamné ce mardi à 6 mois de prison avec sursis.

Mais la justice a décidé de ne pas inscrire cette condamnation dans son casier… pour lui permettre de renouveler son titre de séjour. Plutôt étonnant, comme toute cette affaire d’ailleurs.

Voici précisément ce qui s’est passé:

Les faits remontent au 23 mars, dans l’Essonne (91). A cette époque, la victime et son agresseur sont inscrits dans le même club de basket.

Un entrainement a lieu ce jour là, au gymnase de Marolles en Hurepoix. Tout se passe bien, l’équipe s’entraine, sauf que l’agresseur, un certain Nevil B., âgé de 22 ans, de nationalité camerounaise, se montre particulièrement agressif et mauvais joueur.

A la fin de l’entrainement, il provoque à plusieurs reprises la victime, lui propose même de se battre ce que la victime, Mickaël, refuse en expliquant qu’il a plus de 40 ans, qu’il est père de deux enfants et donc qu’il n’a plus l’âge de se battre.

Après l’entrainement, ce dernier se rend dans les vestiaires pour prendre sa douche. Nevil l’y rejoint et l’agresse sauvement, par surprise, en lui portant plusieurs coups : au premier, la tête de Mickaël ricoche contre un casier. Il s’effondre et perd connaissance, mais l’agresseur continue de le frapper au sol.

Un co-équipier arrive rapidement sur place pour porter secours à Mickaël, allongé et en sang. Il hallucine : « Tu as vu ce que tu as fait ? Dit-il à Nevil. On est obligé d’appeler les pompiers et les gendarmes », ce à quoi l’agresseur lui répond, déterminé: « c’est quoi ton problème, tu veux que je m’occupe de toi, toi aussi ? ».

Le co-équipier se réfugie alors dans les toilettes pour appeler les secours. Interrogé plus tard par les gendarmes, il confiera avoir été déjà menacé par l’agresseur la saison précédente, après avoir réussi un dribble : « Ne fais plus jamais ça, tu ne me connais pas, tu ne sais pas qui je suis, je t’ai déjà vu avec tes enfants, la prochaine fois je te dévisse la tête » lui aurait dit Nevil. Ce co-équipier n’avait toutefois pas porté plainte…

Résultat, c’est Mickaël qui s’est fait « dévisser » la tête ce 23 mars. Gravement blessé au visage lors de cette agression dans les vestiaire, il devra subir plusieurs opérations chirurgicales dans les jours qui suivent pour reconstituer son visage, qui ne sera jamais tout à fait le même (la partie droite, qu’il ne ressent pas tout à fait, est restée enfoncée. Une ultime opération pourrait être tentée, mais risquerait de dégrader sa vue).

Les séquelles auraient pu être pires. Le co-équipuier qui a porté secours à Mickaël déclarera aux enquêteurs: « J’étais angoissé sur le moment et je suis content aujourd’hui que ça n’engage qu’une chirurgie faciale, parce que vu son état, j’avais très peur que son cerveaux soit attaqué, puisqu’il n’arrivait pas à répéter son âge deux fois de suite aux pompiers. »

Mickaël a été arrêté pendant 1 mois. Il s’est vu attribuer plus de 20 jours d’ITT, ce qui est beaucoup pour une agression physique. Un an après, il repense encore à cette agression qui a profondément ébranlé sa joie de vivre, son humeur, autrement dit sa personnalité. Il y repense chaque fois qu’il voit son visage dans le miroir, c’est à dire tous les jours.

Vu la simplicité des faits, et leur violence, Mickaël aurait pu espérer que la justice soit à la fois rapide et sévère. Or, celle-ci n’a été ni rapide, ni sévère, bien au contraire: il faudra d’abord attendre trois mois pour que Nevil soit interpellé et placé en garde à vue (durant six heures, seulement), alors même qu’il avait reconnu les faits en envoyant un message d’excuse (voir en commentaire). Le 27 novembre, la justice informe Mickaël que l’affaire a été classée… avant de faire savoir, trois semaines plus tard, que c’est une erreur et que son agresseur sera bien jugé le 13 février, c’est à dire 11 mois après les faits.

Non seulement la justice n’a donc pas été rapide, mais on ne peut pas dire que la peine décidée soit particulièrement sévère…

L’agresseur, qui avait un casier vierge, a été jugé en CRPC: comparution en reconnaissance préalable de culpabilité.

Ce mode de jugement, réservé aux délits mineurs comme les délits routiers, nécessite que l’auteur ait reconnu les faits. En bref: le procureur convient d’une peine avec le mis en cause, puis, si le mis en cause accepte cette peine et se montre coopératif, cette peine est validée par un juge lors d’une brève audience. Faute avouée, à moitié pardonnée, telle est la logique de cette procédure. On peut s’étonner que l’auteur ait pu en bénéficier vu la graviter des faits…

Mais continuons: Nevil, l’agresseur, a donc été jugé via une CRPC ce mardi et condamné à 6 mois de prison avec sursis, soit bien moins que la peine prévue par le code pénal qui indique que « les violences ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. »

Autre décision étonnante, la justice a fait une fleur à l’agresseur en acceptant de ne pas mentionner sa condamnation au casier judiciaire (B2)…. afin qu’il puisse renouveler son titre de séjour, parce qu’il est de nationalité camerounaise.

Mickaël de son côté, avait lui aussi formulé une demande: que son agresseur soit visé par une mesure d’éloignement de l’Essonne, pour ne pas le recroiser. Cette « fleur » lui a été refusée. On lui a simplement conseillé d’appeler la gendarmerie au cas où son agresseur s’approcherait de lui. Incompréhensible pour lui:

🗣️« Je savais que le justice était lente, qu’elle n’était pas toujours à la hauteur, mais je ne pensais pas qu’on était dans des cas aussi extrêmes. Pour moi, c’est incompréhensible » explique Mickaël, dont le témoignage a été diffusé hier dans #SoirInfo.

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